Voici les meilleures lignes... en français !
(Pour savoir ce qui se cache derrière les {...} achetez la meilleure version, à mon avis, de  Roméo et Juliette de William Shakespeare, une traductions d'Yves Bonnefoy, Collection Folio Classique, Gallimard)

Pour une version en anglais...

Pour le scirpt original du film de 1996 en anglais...
 
 



 
 

 

 
Grégoire
Ouais, quand ça chauffe trop, vaut mieux se tirer.
Moi quand on m'a trop excité, c'est un coup que je porte, et vite
 
Samson
Un chien de la tribu des Montaigu, ça m'excite.
{...}
 Mettons la loi de notre côté; qu'ils commencent!
 
Grégoire
En passant, je les regarderai de travers, et qu'ils le prennent comme ils voudront.
 
{...}
 
Tybalt
La paix ? la paix ? Je déteste ce mot là, comme je hais l'enfer, tous les Montaigues, et toi.
 
{...}

Le Prince
Sujets rebelles, ennemis de la paix publique,
Profanateurs d'un fer que vous souillez
Du sang de vos voisins... N'écouterons-ils pas?
O vous, hommes, non, bêtes fauves, qui noyez
Le feu de votre rage pernicieuse
Dans les pourpres ruisseaux qui sourdent de vos veines,
Que vos sanglantes mains, - sous peine de torture! -
Jettent au loin vos intempérantes épées,
Et entendez l'arrêt de votre prince courroucé.
Trois rixes fratricides, pour des paroles en l'air,

Par votre fait, vieux Capulet, vieux Montaigu,
Ont par trois fois troublé le calme de nos rues
Et contraint les plus vénérables, dans Vérone,
A laisser là leur belle gravité
Pour brandir dans leurs vieilles mains ces vieilles pertuisances
Que la paix a rongées, et séparer les haines
Qui rongent votre coeur.  Si jamais vous troublez
Une autre fois nos rues, c'est vos deux vies
Qui paieront leur tribut à la paix.  Aujourd'hui
Retirez-vous, chacun.
 
{...}
 
Gloria Capulet
Oh, où est Roméo? L'avez-vous vu aujourd'hui?
Que je suis heureuse qu'il n'ait pas été pris dans cette bagarre!
 
Benvolio
Madame, une heure avant que le divin soleil
Ait passé l'oeil aux fenêtres d'or de l'Orient,
Mon esprit en tourment m'a poussé dehors
Et là, dans le bosquet de sycomores,
J'ai vu votre fils qui allait, matinal comme moi.
Je m'approchai, mais il me devina,
 
Gloria Capulet
Bien des fois le matin on l'a vu là, en effet
Grossissant de ses larmes la fraîche rosée de l'aube,
Ajoutant aux nuées du ciel celles de ses vastes soupirs.
Mais aussitôt que le soleil, joie de la terre,
Au plus lointain Orient commence d'écarter les rideaux vaporeux du lit de l'Aurore,
Mon triste fils fuit la lumière pour sa chambre, s'y glisse et s'y enferme, toujours seul,
Clôt ses volets, boucle dehors le beau soleil, et se fabrique là une fausse nuit!
Sombre humeur, qui finira par lui être funeste.
Si quelque bon conseil n'en chasse la cause !
 
Benvolio
Oh, voyez-le qui vient! Veuillez vous retirer,
Je connaîtrai son mal...ou ses rebuffades.
 
{...}
 
Belle matinée, mon cousin!
 
Roméo
Le jour est-il encore si jeune?
 
Benvolio
Neuf heures juste sonnées.
 
Roméo
Hélas, les heures tristes paraissent si longues.
N'est-ce pas mon père qui vient de partir si vite?
 
Benvolio
Lui-même. Mais qu'est-ce donc que cette tristesse qui allonge les heures de Roméo?
 
Roméo
Ne pas avoir ce qui les rend trop brèves dès qu'on le tient
 
Benvolio
Amoureux?
 
Roméo
Dépourvu...
 
Benvolio
D'amour?
 
Roméo
Des faveurs de celle que j'aime
 
Benvolio
Las! Se peut-il qu'Amour, si doux d'aspect, se révèle à l'épreuve un tyran si rude!
 
Roméo
Hélas! Comment fait-il, Amour, les yeux bandées,
Pour suivre les chemins où son désir le porte?
Où allons nous dîner? Ah, diable! Quel combat
Y a-t-il, ici?... Mais ne m'explique rien,
Car j'ai tout entendu.  Beaucoup de haine ici,
Mais plus d'amour encore... Oh pourquoi, pourquoi, cet amour querelleur!
Cette haine amoureuse, ce tout crée d'un rien!
Légèreté pesante, sérieuse vanité, innommable chaos.
Des formes les plus belles, plume de plomb,
Lumineuse fumée, feu froid, santé malade,
Sommeil qui toujours veille et n'est point ce qu'il est.
Je ressens cet amour, sans y trouver d'amour...
Tu ne ris pas?
 
Benvolio
Non, mon cousin, plutôt je pleurerais.
 
Roméo
Noble coeur! Et pourquoi?
 
Benvolio
Du fardeau qui accable ton noble coeur.
 
Roméo
Ah, voilà bien les empiétements de l'amour!
Mes souffrances déjà pèsent lourdement sur mon coeur et,
En les surchargeant de ces autres, les tiennes, tu viens les aggraver!
Cet amour que tu me prodiges ajoute encore à l'excès de mes maux.
L'amour est la fumée qu'exhalent nos soupirs.
Purifié, c'est un feu dans les yeux des amants,
Contrarié, une mer que grossissent leurs larmes.
Qu'est-il encore? Une folie très sage, un fiel qui nous étouffe, un baume qui nous sauve.
Au revoir, mon cousin.
 
Benvolio
Doucement! Je vais avec toi!
M'abandonner ainsi, c'est de ne faire offense!
 
Roméo
Bah, je me suis abandonné moi-même,
Je ne suis pas ici...Ce n'est pas Roméo.
Il est quelque autre part...

Benvolio
Plus de plaisanteries: qui aimes-tu?
 
Roméo
Faudrait-il des sanglots pour te l'avouer?
 
Benvolio
Des sanglots? Certes pas, mais ne plaisante plus, et dis-moi qui.
 
Roméo
J'aime, cousin...une femme

 

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